Le média anglais The Athletic avait levé le lièvre dans sa livraison du jour en évoquant des « irrégularités » sur le contrat de Frenkie De Jong. Mais, le carnage financier est plus important que prévu.

Que s’est-il passé ?

La nuit du 20 octobre 2020, la direction de Bartomeu réunit Frenkie De Jong, Gerard Piqué, Marc André Ter-Stegen et Clément Lenglet pour leur demander de baisser leur salaire contre des augmentations futures à hauteur 331 millions d’euros.

Une semaine plus tard, Bartomeu démissionne suite à une motion de destitution approuvée par les socios. Bartomeu ne le sait peut-être pas, mais il vient de compromettre la viabilité même du projet futur de ses successeurs et par ricochet l’avenir de Barcelone.

« Ces prolongations eurent lieu la veille de l’ouverture des négociations visant à baisser les salaires de tous les membres du club. Aujourd’hui, le club veut faire reconnaître l’illégalité de ces contrats afin que les joueurs reviennent aux conditions antérieures», assure Mundo Deportivo.

Ainsi, on apprend que si les négociations visant à demander une baisse de salaire à Piqué et Busquets n’aboutissent pas en 2022-2023, les deux joueurs coûteront 274.000 euros par jour à Barcelone en tenant des différents report de salaire et augmentations signées.

Barcelone parle « d’actes criminels »

Le service juridique du club s’empare du dossier et relève des signes manifestes « d’irrégularités » dans les contrats de prolongations de ces quatre joueurs signés par l’ancien président José Maria Bartomeu avant sa démission.

Les prolongations ont apporté au club une économie comprise entre 16 et 18 millions d’euros la première année, mais compromettent selon les calculs du club 311 millions d’euros en salaires.

Barcelone veut se débarrasser de ses vaches sacrées
La fin d’une époque?

Une baisse a été convenue la première année, mais en retour, tous les joueurs sauf Piqué ont presque doublé leur salaire les années suivantes en vertu des prolongations nouvellement signées.

Les quatre joueurs ont été contactés par la direction du club. A ce jour, seul Gérard Piqué a accepté de signer un nouveau contrat en bonne et due forme. Voilà la vraie raison des dernières réunions entre Piqué et la direction.

Bartomeu nie en bloc

Barcelone veut que ces contrats soient annulés et remis dans les conditions d’avant prolongation. Le dossier a atterri au niveau des services juridiques, qui y voient des signes « d’irrégularités manifestes ».

Evidemment, les joueurs ne sont pas directement responsables de ces éventuelles « irrégularités » qui restent à établir. Mais le club se réserve le droit de traduire toutes les personnes impliquées devant les juridictions compétentes.

Si la justice donne raison au club ce scandale qui porte l’empreinte de l’ancienne direction, les contrats de Lenglet et Ter Stegen passeront d’un délai d’expiration de 2026 à 2023 et celui de Frenkie de 2026 à 2024. Si des « irrégularités criminelles  » sont reconnues, les contrats seront annulés. Dans ce cas de figure extraordinaire, les joueurs rembourseront la différence.

Accusé dans l’affaire José Maria Bartomeu a formellement nié une « quelconque irrégularité » dans ces contrats. Dans un message, Bartomeu a réagi. « Le contrat de Frenkie De Jong a été reçu en octobre 2020 par les services juridiques du Barça et la Liga et pour moi, il est difficile de croire que le contrat contient une violation sans que personne ne l’ait remarqué », a-t-il indiqué.

Bartomeu ajoute que les renouvellements de Piqué, De Jong, Ter Stegen et Lenglet en 2020 ont été validés par les avocats du Barça, les auditeurs et la Liga.

Un scandale qui secoue Barcelone, à cinq jours du début de la Liga contre le Rayo Vallecano.

 

 

 

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